quarta-feira, 5 de setembro de 2018

Des entreprises françaises proposent de refuser leur accréditation aux journalistes de Spoutnik et de RT

O cubo com o logotipo do canal RT

Les autorités françaises ont publié un rapport qui propose notamment de ne pas accorder d'accréditation aux journalistes de RT et de Spoutnik.

Le document, qui couvre plus de 200 pages et s'intitule "Manipulation de l’information: un défi pour nos démocraties", a été préparé par le Centre d’analyse, de pronostic et de stratégie du Ministère des affaires étrangères et par l’Institut de recherche stratégique du Ministère de la défense français.

Dans le préambule du rapport, il est souligné que c'est le résultat d'une "prise de conscience des risques que la manipulation de l'information crée pour notre démocratie", assurant que "des interventions répétées depuis 2014 - l'Ukraine, le Bundestag, le référendum néerlandais, Le Brexit et les élections américaines - ont montré que les démocraties occidentales, même les plus grandes démocraties, ont perdu leur immunité. "
Dans le même temps, les auteurs soulignent que le rapport ne reflète pas la position officielle du gouvernement français et ne présente pas la position finale, qui sera toujours soumise à l'analyse des professionnels.

Le rapport présente un total de 50 recommandations allant des conseils "globaux" aux recommandations adressées à certains pays, à la société civile et à des particuliers. Le point numéro 19 est appelé "Marginalisation des organes de propagande étrangère".

"D'abord, il convient de les appeler par leur nom ... Et puis ... ne les accréditez pas pour les conférences de presse organisées par les journalistes", conseillent les auteurs du document.

Quant à la proposition de "les appeler par leur nom", la déclaration faite par le président français Emmanuel Macron à Versailles, lors d’une conférence de presse avec Vladimir Poutine, dans laquelle le dirigeant français accuse sans preuve Spoutnik et le RT de "ont souvent créé un mensonge sur lui et sa campagne" pendant la course à la présidence.

Le rapport cite la Russie 60 fois, 48 ​​fois - le Kremlin, 14 - Sputnik et plus de 10 - la RT. En particulier, il est indiqué que RT et Sputnik "manipulent des informations" et "falsifient" des documents, des traductions et des interviews. "C'est ce que nous condamnons, pas le point de vue lui-même", écrivent les auteurs, soulignant que les médias russes peuvent et ont le droit de défendre l'opinion russe.
Le refus d’accréditer les journalistes de ces véhicules est soutenu par le fait que "ces médias ne font pas des articles journalistiques, mais de la propagande". Le document ne présente pas de critères permettant de distinguer le journalisme publicitaire.

En outre, le document ne va pas jusqu'à fournir une preuve réelle de "l'intervention" de la Russie dans les processus politiques en Occident: les auteurs se limitent à leurs propres considérations et accusations sans preuves.

Ces dernières années, la situation des médias russes en Occident est devenue de plus en plus complexe. En novembre dernier, le Parlement européen a adopté la résolution sur la nécessité de leur résister, tandis que Sputnik et RT sont cités comme les plus grandes menaces.

Un certain nombre de politiciens occidentaux, dont Macron, ainsi que des sénateurs et des membres du Congrès américains, ont accusé Sputnik et RT d’intervenir dans les élections américaines et françaises, mais n’ont jamais produit de preuves. Moscou, pour sa part, considère ces déclarations comme non fondées.

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